Améliorer la qualité des soins : Muso forme les prestataires aux bonnes pratiques de prescription
- Muso
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Lorsque les médecins prescrivent de manière excessive des antibiotiques ou des antipaludiques, les conséquences vont bien au-delà du gaspillage. La surutilisation des antibiotiques favorise l’émergence de résistances, responsables de plus d’un million de décès chaque année. Elle expose également les patients à des effets secondaires évitables et compromet la qualité des soins. Au premier trimestre, l’équipe Innovation et Formation de Muso a pris en main cette problématique en organisant une formation à destination des prestataires cliniques issus de deux centres de santé communautaires partenaires à Bamako.
L’objectif : promouvoir une prescription rationnelle, afin d’améliorer la qualité des soins tout en réduisant les coûts.

Au total, 66 professionnels de santé ont participé à cette initiative, parmi lesquels des médecins, des sages-femmes, des infirmiers obstétriciens et des techniciens supérieurs en santé.
Le Dr Nouhoum Sow, médecin généraliste au Centre de Santé de Yirimadio et responsable de la qualité des soins, a partagé les enjeux rencontrés : « En tant que médecins, nous savons que la surprescription expose les patients à de graves risques pour la santé, notamment des atteintes rénales, tout en générant des charges financières importantes. Il est donc de notre devoir d’agir dans l’intérêt des patients, en nous fondant sur les meilleures pratiques médicales. »
Cette formation s’inscrit dans le cadre du Programme d’Amélioration de la Qualité des Soins Cliniques (PAQ) de Muso, lancé en 2019. Ce programme vise à renforcer la qualité des soins en réponse aux défis identifiés par les prestataires eux-mêmes, et à optimiser l’utilisation des ressources disponibles dans les centres de santé partenaires de l’organisation.
Le Dr Saïdou Sow, responsable de la formation clinique à Muso, précise : « Cette initiative s’inscrit dans le cadre du suivi régulier que nous assurons sur l’utilisation des médicaments, des équipements et des ressources humaines dans nos structures partenaires. Le projet de prescription rationnelle est né de la nécessité de structurer et d’optimiser nos pratiques. »
La formation a également incité les prestataires à remettre en question certaines pratiques routinières, entraînant une prise de conscience significative et une évolution professionnelle notable.
Binta Berthé, sage-femme au Centre de Santé de Bakorobabougou, a témoigné :
« Je pensais déjà pratiquer une prescription rationnelle, mais je comprends désormais que cela ne se résume pas à limiter les médicaments. C’est une approche globale qui place le bien-être du patient au centre, tout en garantissant l’efficacité thérapeutique et une gestion responsable des stocks. »
L’initiative PAQ a pour vocation de s’appuyer sur les meilleures pratiques internationales afin de renforcer la qualité des services de soins cliniques. À travers des formations continues, ce programme reflète l’engagement de Muso à renforcer les capacités des professionnels de santé, avec un objectif clair : améliorer durablement la qualité des soins dans les communautés locales.